lundi 21 septembre 2015

J'ai essayé un cours d'awa odori

Crédit photo Guillaume Bression
Il y a 3 ans - wow déjà - je vous avais raconté le cours de taiko que j'avais essayé chez Tsunagari taiko center ! Je n'avais pas donné suite car je faisais beaucoup de danse africaine à l'époque, à raison de 3 cours par semaine. Je n'avais donc pas les moyens financiers ni le temps de m'impliquer dans une autre activité. Le taiko est toujours dans un coin de ma tête, je sais qu'un jour je finirai par m'inscrire.
Cette année, je n'ai pas repris la danse africaine. J'ai besoin de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles ambiances et de nouveaux rythmes. J'ai choisi l'awa odori !

J'ai connu cette danse à travers différents matsuris que j'ai pu voir au Japon. Le plus mémorable était celui de Niigata lors d'un échange linguistique il y bien 4 ans. J'ai vraiment eu envie de pratiquer cette danse ce soir-là, avec un copain, Martin, qui vit désormais à Tokyo. Contrairement à moi, il s'est motivé et a cherché un groupe de danseurs dans son quartier qu'il a immédiatement intégré.
Comme les étrangers pratiquant l'awa odori se comptent sur les doigts des 2 mains, il est souvent mis en avant dans les vidéos d'awa. Le fait qu'il fasse un bon mètre 90 aide aussi certainement ! Après toutes ces années, c'est son engouement continu pour cette danse et les vidéos qu'il partage qui m'ont rappelé que, moi aussi, je m'étais promis de m'y mettre ce fameux soir de matsuri de Niigata.

J'avais déjà partagé cette vidéo de Martin, mais elle a toute sa place ici aussi !


Ma chance a été que cette année, un festival d'awa odori était en préparation à Paris. Le centre Tsunagari avait commencé à programmer des stages une fois par mois pour apprendre les pas et participer à l'événement de Mai qui a finalement été repoussé en Octobre.
Les cours ont repris ce mois-ci, j'ai foncé !
Le cours mensuel est une bonne formule pour moi. Je me suis inscrite au japonais et au yoga à la Maison pop de Montreuil, je ne me voyais donc pas cumuler 3 activités hebdomadaires. Parfois, il faut savoir être raisonnable, n'est-ce pas...

Crédit photo Guillaume Bression
Philosphie du cours
Un peu comme pour le taiko, j'ai été surprise de constater à quel point la philosophie de ce cours (et de cette danse) ressemblait à la danse africaine. C'est une danse de la joie ! La technique est importante mais ne fait pas tout, l'important c'est de communiquer la bonne humeur et de danser tous ensemble, pour soi, avec les autres, pour les autres ! C'est une philosophie qui me plait, en général, je ne suis pas transportée par les cours de danse où la technique domine. Ce côté un peu trop sérieux où il est important de se mesurer dans le miroir et se comparer aux autres.
Ici aussi, l'ancrage fait tout ! Ressentir le sol, son propre enracinement pour être libre de ses mouvements et aérien ! Un vrai plaisir que de chercher son centre de gravité, d'apprendre à jouer avec. Ayuko, notre sensei a pris le temps de nous expliquer sa façon d'enseigner et d'adapter cette danse à nos physionomies d'occidentaux. En effet, nous sommes beaucoup moins tournés vers le sol que les japonais et nos corps n'ont pas les mêmes axes de souplesse. C'est quelque chose de très intéressant à prendre en compte. Le non-jugement est également quelque chose d'important pour elle.

Déroulement du cours
Il a duré 2 heures, nous étions 7 personnes d'âges très variés. Nous avons commencé par nous présenter et raconter ce qui nous a amenés à essayer l'awa odori. Chaque présentation était intéressante et souvent touchante !
Nous nous sommes mis en cercle et avons commencé une série d'exercices les yeux fermés, pour apprendre à lâcher prise et à ressentir l'ancrage. Exercice que je trouve passionnant mais qui me joue de très mauvais tours parfois : j'ai failli m'évanouir. Nous faisons les mêmes exercices en stage de danse africaine et ce problème m'est arrivé à plusieurs reprises. Je ne sais jamais si c'est la trop longue "immobilité" debout qui me le cause, ou si c'est parce que l'exercice nous fait respirer différemment, avec tout le corps... Bref, après avoir repris mes esprits, j'ai continué le cours comme si de rien n'était.
Après cela, nous avons répété le pas de base de l'awa odori qui n'est pas très compliqué et très ludique. Il y a tellement de façons possibles de l’exécuter ! Il était très intéressant de constater que le feeling de ce simple pas changeait radicalement selon que nous regardions vers nos pieds ou droit devant nous. C'était, pour moi, une belle preuve qu'intellectualiser le mouvement me gênait vraiment dans mon corps.
Petit à petit nous avons ajouté les bras puis la voix et avons fait des allers retours dans la salle, apprenant à descendre plus bas vers le sol pendant nos déplacements.
Pas de musique pendant ce cours, Ayuko sensei faisait le rythme à la voix. Il n'y avait pas besoin de plus pour découvrir l'awa odori !

Vous l'aurez compris, j'ai savouré l'expérience ! J'ai hâte de voir les danseurs de Tokushima à l'oeuvre la semaine prochaine :
- Jeudi 1er Octobre à la MCJP à 19h avec une démonstration suivi d'une petite initiation. L'événement a été victime de son succès et est complet depuis plusieurs semaines déjà.
- Vendredi 2 Octobre à la place des Vosges de 12h30 à 18h30 avec des performances tout l'après-midi.

Et j'ai tout autant hâte d'aller au prochain cours qui aura lieu le Samedi 17 Octobre au Tsunagari taiko center. Un mois c'est pratique mais qu'est-ce que c'est long en même temps !

Tsunagari taiko center
12 bis rue Froment 75011 Paris
Dates et inscriptions pour les ateliers de danse awa
Renseignements sur les cours de taiko

Crédit photo Awa Odori Paris


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4 commentaires:

  1. Wow, c'est super ! Je ne savais pas qu'il y avait ce genre de cours en France ! Comme d'habitude, c'est dans ces moments-là que je regrette de ne pas habiter en région parisienne... Que veux-tu, il faut bien faire des choix dans la vie ;)
    Il faudra que tu nous fasses part de tes progrès !

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  2. Tout comme le taiko ça me plairait beaucoup ! J'espère que tu en reparleras car je suis curieuse de l'évolution.

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  3. J'ai hâte de continuer en tout cas. Et j'espere que le yoga à coté me permettra de m'assouplir assez pour être au plus près du sol dans mes déplacements. Comme le centre fait pas mal de démos et de petits spectacles j'aurai l'occasion de vous en reparler, c'est certain.

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  4. Malheureusement je ne pourrais pas venir assister aux représentations. J'aurais bien aimé.
    Bonne chance et n'oublie pas de nous tenir au courant, notamment si vous faites d'autres représentations...

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