jeudi 30 juillet 2015

Les petits bonheurs.


J'ai caressé l'idée de partir faire du WWOOF au Japon en Septembre.
J'avais écumé le site de Wwoof Japan à la recherche de l'aventure, j'avais trouvé des petites auberges de montagne fort sympathiques et des écuries accueillantes. Après quelques échanges de mails, mon dévolu s'était porté sur une auberge de Wakayama, où j'avais déjà voulu m'arrêter lors de mon voyage en 2013 et qui se lance dans le Wwoof pour la 1ere fois cette année. Tout était validé, j'attendais la confirmation de mes vacances pour prendre mon billet d'avion ! Je me voyais déjà à ranger les chambres de l'auberge, entretenir le feu de bois du bain chaud et apprendre des recettes de grand-mère le soir en cuisine. Je m'imaginais aller cueillir des baies et des fruits sauvages pour agrémenter les repas servis aux clients, le tout entrecoupé de rencontres inoubliables... Bref, ça carburait dans ma tête, mon sac à dos était presque bouclé aussi.
Finalement ca ne se fera pas ! Du moins pas cette année, mais c'est pour céder la place à un joyeux tournant dans ma vie dont je reparlerai sans doute plus tard.



J'ai regardé (comme une boulimique du petit écran) un drama que m'a conseillé Céci du blog Hibi no yorokobi : Osen (おせん). Elle en parle d'ailleurs très bien (ici).
Osen est une jeune fille dont le mode de vie est purement traditionnel. Elle vit dans une maison japonaise tout en bois, ne porte que des kimonos ou des yukatas et ne jure que par le besoin de prendre son temps en toute chose. Elle est l'okami (la patronne) d'un restaurant tout autant traditionnel, Isshouan, où chaque aliment est préparé avec amour et soin, sans pression ni rapidité excessive.
Inutile de dire que le but de ce drama est de redorer le blason de la tradition que la société japonaise met de plus en plus de côté dans son quotidien rempli de fastfood, de surconsommation et de manque de considération pour l'autre. Et c'est la cuisine qui sert de fil conducteur à tout cela. Il faut se préparer à avoir envie de cuisiner beaucoup trop de repas après avoir regardé ne serait-ce qu'un épisode !
Yotchan est un jeune homme issu de cette société de l'immédiateté. Il est également cuisinier et devient apprenti au restaurant Isshouan. Osen et toute son équipe très soudée tentent de lui transmettre les valeurs qui leur sont chères et qui font d'Isshouan un lieu hors du temps où tout le monde peut retrouver ses racines. Isshouan c'est un peu le furusato tant recherché par les japonais au cours de leur vie.
Ce drama ne propose malheureusement que 10 épisodes et est regardable ici !


J'ai également regardé les 2 films Shokuzai, du réalisateur Kurosawa Kiyoshi. Une belle claque ! Chaque plan est maîtrisé à l'extrême, le rythme parle autant que les images, et la colorimétrie a elle aussi beaucoup à raconter. La bande annonce ne m'a pas du tout préparée à ce que j'ai découvert pendant ces heures intenses.
J'avais gardé un souvenir amer de Real (du même réalisateur) qui dépassait franchement les bornes du kitch et du mauvais goût : ventilateurs surpuissants en intérieur, colorimétrie criarde, jeux d'acteurs dignes du plus mauvais drama... Bref, après un film pareil, Shokuzai (qui a en fait été réalisé avant) avait du souci à se faire ! Je ne peux que vous conseiller de regarder les 2 volets - Celles qui voulaient se souvenir, puis Celles qui voulaient oublier - si vous n'avez pas été de ces chanceux qui ont profité d'Arte et d'Arte +7 ce mois-ci.



En parallèle, je lis l'autobiographie de Kitano Takeshi "Kitano par Kitano", écrite sous forme d'entretien avec un journaliste français : Michel Temman.
Je ne connaissais pas spécialement le personnage, mais plusieurs de ses films m'ont marquée, surtout L'été de Kikujiro dont je vous avais parlé il y a un bout de temps maintenant. L'écriture n'est pas révolutionnaire mais l'ensemble se laisse lire agréablement. On découvre un homme aux multiples facettes que l'on pouvait deviner à travers ses apparitions médiatisées mais dont je ne comprenais pas spécialement l'ampleur. Un bon petit livre d'été à feuilleter au bord de la piscine autant que dans le métro (si comme moi, vous n'avez pas de vacances cette année).


Mon adorable correspondante japonaise, Miki, m'a offert un petit sachet de thé vert en poudre à diluer pour faire un thé glacé. Il est apparemment de coutume au Japon d'offrir des petits cadeaux lors du solstice d'été, cela s'appelle Ochûgen (お中元).  Je lui ai donc offert en retour un petit bloc-note pour ses listes de courses que je trouve terriblement mignon ! Pour les shopping maniacs, j'ai trouvé le bloc-note et le papier à lettres flamant rose chez Bird on the wire, ici et .
J'aime énormément échanger avec Miki et j'ai eu beaucoup de chance de trouver une correspondante comme elle, avec qui j'ai autant de points communs et de sujets de discussion. Je pense que je ferai un article sur la recherche de correspondants japonais bientôt, ce sera l'occasion de partager cette agréable expérience.

Pour en revenir au thé, j'en suis devenue dingue et depuis ce jour, je réalise différentes expériences pour reproduire ce goût de matcha frais et sucré. J'espère que ces recherches donneront lieu à une recette sympathique très bientôt ! 
Si, entre temps, quelqu'un sait où se procurer ces petits sticks de thé soluble (usuchatoh), je suis preneuse. Je n'en ai pas trouvé dans les épiceries de la rue Sainte-Anne. Je ne les ai certes pas toutes faites, mais ni Kioko ni Kmart ni Ace Opera n'en vendent. Misère et tristesse !

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1 commentaire:

  1. Trop mignon le papier à lettre ! Ca me donne envie de craquer

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